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mercredi 6 janvier 2016 à 19h30

Projection-débat Le dernier continent

Un film documentaire de Vincent Lapize (France, 2015, 1 h 17) précédé du court métrage No Ouestern (tourné en super 8/ 0 h 27 - 2015) réalisé à la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes par le collectif Les Scotcheuses

Séance-spéciale suivie d'un débat en présence du réalisateur Vincent Lapize

Séance en collaboration avec Attac fait son cinéma
Tarif unique 6 euros / places en vente actuellement en caisse du cinéma

Le dernier continent

Tourné entre le printemps 2012 et le printemps 2014, Le dernier continent propose un regard subjectif sur l'expérience politique vécue par les opposants au projet de l'Aéroport Grand-Ouest sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

La ZAD, c'est 2000 hectares de forêts et de prairies appelés « Zone à Défendre » par ceux qui y vivent et « Zone d'Aménagement Différé » par l'État et les promoteurs. Plusieurs centaines de personnes y partagent un quotidien et luttent ensemble « contre l'aéroport et son monde ».
Ils sont d'anciens habitants, des paysans, des sympathisants, des constructeurs, des combattants et des activistes. Ensemble, ils inventent des modes d'organisation collectifs et horizontaux pour dépasser la simple opposition au projet d'aéroport et mettre en place des modes de vie en cohérence avec leurs valeurs.
Au travers des réussites et des impasses, l'expérience politique se réinvente chaque jour. Les militants transforment ainsi la ZAD par leur pratique de l'utopie, et la ZAD les transforme en retour.

No Ouestern

Deux auto-stoppeuses et une chambre à air de tracteur débarquent sur une terre libérée (on dirait la ZAD de Notre-dame des landes mais ça pourrait être ailleurs). On dirait que ça se passe maintenant, mais il y a comme des accents post-apocalyptiques... ou pré-capitalistes ? On dirait un western mais avec deux filles comme protagonistes et pas de machos finis. Et de mystérieuses créatures venues d'on ne sait où...

"No Ouestern, c'est la suite du processus des Scotcheuses à la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. La volonté dès le début c'était de se lancer dans une écriture filmique plus poussée. Nous voulions fabriquer une sorte d'odyssée qui permettrait de traverser la zone sans la réduire à une seule réalité. Il s'agissait autant de faire récit des inventions de cet espace que d'enrichir les formes de luttes par l'imaginaire. Nous voulions un peu de fantastique, un brin de documentaire, pas vraiment de western, une esquisse post-apolitique... mais que voulions-nous ? Nous sommes donc revenus plusieurs fois à la ZAD sous le soleil de l'été pour esquisser un scénario que nous avons tourné à l'automne 2014. Un fourmillement de zadistes se sont joints à notre aventure tantôt pour jouer un cavalier à vélo dans une chevauchée fantastique, tantôt pour fabriquer des costumes ou jouer de la musique, tantôt pour conduire un tracteur... Plus encore que «faire un bon film», c'étaient les liens qu'on tissait entre nous et le sens que ça prenait sur la ZAD qui nous importaient. Ce n'est pas toujours facile de réfléchir et d'essayer de se mettre d'accord à douze, quinze, vingt... mais ça ressemble à rien de ce qu'on connaît. Et quand l'excitation gagne du terrain, ça gronde, ça se propage, et ça laisse des traces dans la boue des marécages et en nos propres profondeurs."

Source : message reçu le 27 décembre