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mercredi 5 juin 2013 à 20h30

Ciné Club Douces (R)Évolutions..

... Le deuxième sexe.
Ce soir Les roses noires

L'Ombre de Marx, bouquinerie aléatoire, et le café ont lancé ensemble il y a un an un cycle de projections.
L'Ombre de Marx et le café continuent ensemble un cycle de projections qui aura cette saison pour thématique les femmes. L'idée est d'interroger la place faite au dit "sexe faible", son apport a la société et, dans un monde déshumanisé et supragouverné par la finance, le sens de ses luttes et/ou actes révolutionnaires.

Ce soir

Des adolescentes âgées de 13 à 18 ans qui vivent en banlieue ont la parole. Elles parlent de leur langue maternelle, de la langue de la cité, de l'école, de leurs difficultés face au langage normé. Elles expriment leurs contradictions, elles revendiquent leur particularité et l'attachement à l'identité d'un groupe. Traversant la mutation de l'adolescence, c'est la construction fragile de leur vie de femme qu'elles protègent et inventent.

Le film
Le dispositif des Roses noires est simple. Hélène Milano a posé sa caméra face à 14 jeunes filles âgées de 13 à 18 ans et vivant dans des cités de région parisienne et de Marseille. En gros plan ou plan américain, le plus souvent seule, chacune discourt sur le langage de la cité qui leur est propre, mais qui est aussi et surtout sur celui des garçons. Là s'opère un glissement. Du rapport des habitants des cités au reste du monde, on passe au rapport de ces jeunes femmes à leur environnement direct. Ces filles se sentent doublement hors du monde. Si elles aiment d'abord dire que c'est volontaire, presque une fierté, le masque tombe peu à peu, et la souffrance de poindre. Car naître fille c'est naître avec un handicap, nous disent-elles. A la douceur de ces visages et de ces voix vient se cogner la dureté des propos. Se blinder c'est se préserver, tout en perdant une part de soi, son genre même. Les quelques plans d'ensemble sur les immeubles et les alentours renforcent d'abord ce sentiment de perte d'identité, avant que les filles puissent se revendiquer à travers la danse, le sport, le théâtre. Des témoignages rares et un regard singulier sur la banlieue, l'identité et la féminité.

La réalisatrice
Hélène Milano est comédienne, metteuse en scène de théâtre et réalisatrice. Elle réalise son premier court métrage de fiction intitulé Comme ça j'entends la mer en 2002, et Nos amours de vieillesse, son premier documentaire, en 2005. Les Roses noires est son troisième documentaire. Il a été sélectionné au Festival du Film d'éducation d'Evreux, au Festival de Films de Femmes de Créteil et au Festival du Film documentaire de Lussas.

Hélène Milano // France, 2010 // 74'
Avec le MRAP marseille

Les ciné-club ont lieu tous les mois, en général les deuxième mercredi !

Source : http://equitablecafe.org
Source : message reçu le 23 mai