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jeudi 9 août 2012 à 9h

RÉFÉRÉ ou PAS, Nous ne changeons pas de « CAP »

Syndicats CGT et UGICT CGT du grand Conseil de la Mutualité

Encore et toujours un dossier « Éminemment politique »

Le rapport de l'IGAS rendu public le 15 Juillet à 19h pointe incontestablement une situation économique préoccupante soulignant de véritables erreurs de choix de gestion, un manque de pilotage évident, « faible mobilisation des financements du fonds d'action conventionnelle, différence de chiffrage entre le GCM et l'assurance maladie quant aux financements obtenus »…, dont nous pensons que les salariés n'ont pas à payer le prix.

Le constat partagé sur la plupart des points laisse apparaitre toutefois des différences d'analyse dans plusieurs domaines, notamment le rapport se dispense de faire référence à la rencontre avec la Cgt et qui plus est, à évoquer les propositions du Comité d'Entreprise et dont la pertinence semble avérée au regard du courrier du 17 Juillet de l'administrateur Maître Douhaire interpelant le Conseil Général, le Conseil Régional et les Mairies sur nos propositions.

Un plan de redressement nécessaire

Depuis des mois le Comité d'Entreprise, la Cgt et les autres syndicats ou organisations syndicales réclament la prise en compte de leurs 28 propositions qui maintiennent les emplois.

La précipitation affichée aujourd'hui par la direction ne peut justifier en rien les mesures drastiques sur l'emploi et les coûts salariaux alors que durant la première période d'observation des mesures auraient du être mises en place améliorant ainsi la situation actuelle, mesures qu'il est urgent de rapidement démarrer dans le respect de la déclaration commune signée le 19 Juillet :

  • Un projet de santé partagé.
  • Amélioration de l'option de coordination médicale et dentaire.
  • Partenariats avec les collectivités locales et territoriales, avec la Sécurité Sociale, avec des associations.
  • Développer des nouvelles activités.
  • Agir sur la planification de prise de rendez vous.
  • Mutualisation des moyens avec des partenaires extérieurs.

Un dossier économique sur un fond exclusivement politique

L'IGAS écrit dans son rapport : …le tribunal pourrait être amené à prononcer la liquidation à la fin de la période d'observation... une reprise des activités par d'autres operateurs, y compris mutualistes…

Il est intolérable que la FNMF reste observatrice depuis des mois et apparaisse au lendemain d'une liquidation, si liquidation il y a, comme un sauveur en reprenant ce qui est rentable comme elle l'a fait dans d'autres départements.

Pourquoi tant de retard, tant d'inertie ? Où sont passés les fondamentaux de la mutualité ?

Sur ce point, l'IGAS cite souvent l'AP-HM comme éventuel « opérateur » public en cas de fermetures de centres de santé voire de la clinique mutualiste…sauf que l'IGAS n'est pas sans connaitre la situation extrêmement préoccupante de l'Hôpital public en France mais tout particulièrement dans les BDR et à Marseille, d'ailleurs un rapport IGAS sur l'AP-HM vient de sortir.

Cela ne pointe-t-il pas les responsabilités du Gouvernement pour corriger les carences soulevées.

En plein débat pour encadrer les dépassements d'honoraires, le ministère de la Santé doit rester cohérent et joindre les actes aux paroles.

Les centres de santé sont les seules structures médicales qui imposent le secteur 1, les moyens de leur fonctionnement doivent être pris en charge par l'Etat. Alors que l'ensemble des collectivités territoriales et locales nous soutiennent, pour exemple une nouvelle lettre de Michel Vauzelle Président de la Région PACA en date du 12 Juillet qui interpelle le ministère de la santé, que les comités de soutien s'amplifient, le gouvernement, en rupture avec le précédent doit contribuer et s'engager pour une santé accessible à tous.

Le changement maintenant passe aussi par là !

Source : http://www.cgt13.fr/spip.php?article1968